Banque et Monétique avec l’APBEF
L’APBEF (Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers) du Mali organise du 16 au 18 mai 2014 une rencontre avec le public afin de promouvoir et de sensibiliser la population malienne à la bancarisation « un citoyen, un compte bancaire« . Sous l’impulsion de son Président, Monsieur Moussa-Alhasane Diallo, cette quatrième édition ambitionne pour cette année d’atteindre un taux de bancarisation de 20% (contre 12% aujourd’hui). Cette nouvelle édition se concentre sur deux thèmes majeurs, « Rôle des banques dans la relance de l’économie nationale » et « la monétique ».
Si dans les pays développés, on pouvait revivre la période de bancarisation des clients, peut-être que les banques seraient plus à l’écoute des marchés « entreprise et particulier » dont le rôle majeur est bien de financer l’économie, par l’octroi de crédits en contrepartie des dépôts. Mais, ne rêvons pas car ce temps là est bien révolu chez nous avec un taux de bancarisation de plus de 90% de la population. Dommage, car cela aurait permis aux établissements financiers de revenir aux fondamentaux de la relation « banque-client« .
Diligence de la Wells Fargo Bank
Rappelons-nous, au 19ème siècle, le banquier vous proposait de visiter la salle des coffres afin de vous rassurer avant d’y déposer vos économies. Un gage de confiance basée sur la sécurité de vos avoirs. Et que dire de l’hostellerie, où aux États-Unis, le banquier vous proposait le couchage pour la nuit afin de vous reposer, avant de reprendre une route périlleuse pour retourner chez vous.
Mais ne soyons pas nostalgique, c’était dans les temps anciens où le banquier était aux petits soins pour vous, trop heureux que vous déposiez votre argent chez lui. La nouvelle génération de dirigeants des banques est avant-tout composée de financiers (ils venaient du Monde de l’informatique dans les années 1970-1990). Aujourd’hui, le client commande son chéquier, effectue ses virements et utilise sa carte bancaire pour retirer son argent, services facturés par la banque dorénavant alors que c’est le client qui fait le travail. Un autre monde, mais aussi une autre époque où le banquier a perdu la main sur les services premiers à destination de ses clients pour se concentrer à d’autres activités, comme l’assurance ou la téléphonie afin de développer de nouveaux relais de croissance.
Pour le Mali, l’enjeu est de taille et les établissements financiers sont en forte concurrence, conscients que leur salut passera par une hausse importante de leurs dépôts. A ce sujet, la monétique va y jouer un rôle important afin d’amorcer un virage numérique et rompre avec une culture où les échanges économiques sont toujours basés sur le cash. En sortie de crise économique depuis peu avec une croissance de +1,5% en 2013, les banques maliennes ont accusé de lourdes pertes, près de 20 Milliards de francs CFA, soit 30 Millions d’euros.
Le rôle de l’APBEF est central dans la reconquête des clients et leur bancarisation. Tout d’abord, elle garantit les avoirs des clients et les banques membres ont l’obligation de renflouer l’établissement défaillant si nécessaire. Un principe fondateur de l’association. De même, l’APBEF est le moteur du dynamisme des banques dans l’économie nationale et l’association y veille. Enfin, elle promeut les produits et services bancaires en organisant des opérations d’animation, à l’instar de la quatrième édition qui se tient jusqu’à demain à Bamako, la capitale.
Nous présentons nos vœux de réussite à cette entreprise nationale qui, n’en doutons pas, apportera son lot d’investisseurs et d’acteurs étrangers du monde de la monétique en appui d’une bancarisation ambitieuse mais réaliste.
La Rédaction
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