Axelle Lemaire partie en croisade contre Google
La société américaine Alphabet est dans le collimateur de l’État français depuis plusieurs mois. « Axelle Lemaire partie en croisade contre Google » met en cause une fiscalité dont les revenus échappent à la France. Mais aussi une politique commerciale qui favorise certaines sociétés mieux référencées par la firme de Mountain Views.
Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas ici d’une question de SEM « Search Engine Marketing » . Un terme qui regroupe les activités de SEO « Search Engine Optimization », de SEA « Search Engine Advertizing » et de SMO « Social Media Optimization » . Pas plus que d’une question monétique.
Mais d’une concurrence déloyale et abus de position dominante. Deux points dénoncés par Madame la Secrétaire d’État, Axelle LEMAIRE. De quoi s’agit-il ? Voici notre éclairage sur cette question stratégique pour l’économie d’un pays.
Google une approche globale et commerciale
Après l’intervention de la CNIL (cf. notre article), la France a donc décidé d’agir contre la société Google. Il s’agit à termes d’une question de survie dans l’espace économico-numérique. Mais seule, elle ne pèsera pas bien lourd face à une entreprise mondiale aussi puissante. C’est pourquoi, elle entend porter cette question (exclusivité Moneticien.com) au niveau européen. Elle dénonce un laxisme de l’Europe qui touche à son économie. Analyse, décryptage et propositions à la question soulevée par Madame Axelle LEMAIRE.
Netscape le concurrent du navigateur Internet-Explorer
Netscape contre Microsoft et face à l’Europe
Force est de constater que l’histoire se renouvelle. Au cours de la période 1995-2000, une autre entreprise avait déjà fait l’objet de sanctions de la part de l’Europe, Microsoft. Son système d’exploitation Windows intégrait le navigateur Internet Explorer. Une concurrence à celui de la société Netscape devant être téléchargé par l’internaute.
Le procès a duré plusieurs années et, Netscape a reçu des indemnités. Mais il a aussi déposé (exclusivité Moneticien.com) son bilan permettant au navigateur de Microsoft de prendre le marché. De 15% à 90% en seulement cinq ans.
La Commission Européenne ayant obtenu, in fine, la possibilité pour l’internaute de désinstaller le navigateur de Microsoft. Mais c’était trop tard. Malgré sa condamnation financière, la société Microsoft a réussi à tuer son principal concurrent, en l’espace de 2 années seulement.
Axelle Lemaire dénonce une culture dissoute dans les requêtes commerciales
L’enjeu de la France au sujet de la société GOOGLE, est tout autre. Avez-vous remarqué que depuis plusieurs mois, lors d’une requête par mots clés sur le moteur de recherches, les réponses semblent systématiquement filtrées et orientées ?
Cette préférence dans le choix des réponses ne concerne (exclusivité Moneticien.com) pas la rubrique commerciale des « AdWords » qui s’affiche lorsqu’une entreprise achète un mot clé. Mais serait bien une volonté de discriminer positivement ou négativement les informations en retour. Avec les données accumulées sur les individus par son ordinateur ou son smartphone (cf. le rôle des cookies), la technique permet aujourd’hui d’afficher sur un moteur de recherches, une information orientée à caractère commercial ou idéologique.
Portait de Marie-Antoinette par Vigée Le Brun
Par exemple, une recherche sur l’expression « Marie-Antoinette » affiche en première page du moteur de recherches GOOGLE, une information d’intérêt général sur sa vie et les films traitant de ce sujet. Mais aussi sur une agence de communication et un magasin d’ameublement. Sommes-nous condamnés (exclusivité Moneticien.com) à instruire les prochaines générations d’humains sponsorisés par des sociétés commerciales ou des partis politiques ?
Une information sponsorisée par les entreprises et les partis politiques
De même, prendrons-nous le risque en 2040 qu’un adolescent s’exclame « Marie-Antoinette travaillait pour un magasin d’ameublement ou une agence de communication« . C’est une des limites de l’influence de GOOGLE sur une question d’intérêt général où un pays se doit (exclusivité Moneticien.com) de défendre sa culture et ses intérêts économiques.
Qui se souvient encore, parmi les monéticiens, que la carte à puce a été inventée par Monsieur Roland Moreno ? Ce n’est là que la partie visible de l’iceberg des dangers qui guettent un pays spectateur de sa culture sous influence d’une société commerciale.
Comme pour Microsoft, Google avec 95% d’utilisateurs de son moteur de recherches, se trouve en position dominante. Il peut imposer une politique commerciale en orientant ses réponses. Mais aussi, favoriser une entreprise comme un (exclusivité Moneticien.com) pays dans sa conquête du Monde.
Cette position lui permettrait d’influencer un marché « au nez et à la barbe d’une société concurrente, d’un pays voire d’un continent« . Position stratégique qui pourrait devenir problématique, si des garde-fous ne sont pas mis en place afin de réduire la portée de ses actions.
Google aussi puissant qu’un pays
Personne ne conteste la réussite de la société Google et la salue. Il en est tout autre depuis ses débuts. Son appétit sur la toile est sans limites à l’instar de ses acquisitions régulières. Plusieurs secteurs de développement du Web, comme la monétique.
A cet égard, la France critique la position de la Commission Européenne. Elle n’agit pas à la mesure de la menace que représente Google pour un secteur clé de l’économie d’un pays. C’est ce (exclusivité Moneticien.com) que veut entreprendre la France partie en croisade. Stopper la tentation de Google et ainsi protéger ses intérêts. Un des critères de réussite de son action est de convertir l’Europe économique, monétaire et sociale, à sa cause.
La question de fond est, qu’à défaut d’un service de substitution attractif, Google sera intouchable. Notre démocratie pourrait-être menacée, si on pouvait contrôler le moteur de recherches afin de favoriser une information en passant sous silence d’autres sources aux avis divergents. « L’enfer est pavé de bonnes intentions« , pour reprendre une expression populaire du XIIème siècle.
Mais la marge de manœuvre est étroite pour la France. Google est une société commerciale dont l’objectif premier est d’être rentable. Ce qui n’est pas condamnable. Mais l’ambiguïté des activités de son moteur de recherches pose question. Un mélange des informations commerciales sur fond d’intérêt général. Une posture qui peut jouer en faveur de la France.
Séparation de la culture et du commerce une alternative crédible
La société américaine recense et diffuse des informations éducatives (littéraire, historique, etc.) en ayant (exclusivité Moneticien.com) scanné des livres aux droits d’auteur révolus. Un dictionnaire et une bibliothèque ultra-performants. Ces informations d’intérêt général constituent la base d’une stratégie d’entreprise au seul bénéfice de son activité commerciale d’annuaire des particuliers et des entreprises.
Parmi les actions possibles à l’encontre de GOOGLE, nous avons recensé celles, qui cumulées, peuvent inverser la tendance d’une menace possible d’orienter un marché contreproductif pour l’Europe :
- Légiférer au niveau européen pour obliger Google à « séparer ses données commerciales de celles d’intérêt général« . Cette action diminuant l’appétit et le pouvoir de la firme,
- Subventionner un « méta-moteur de recherches européen open source » et le promouvoir en tant qu’alternative au service proposé (exclusivité Moneticien.com) par GOOGLE. Rappelons-nous que le navigateur Mozilla a réussi, in fine, à prendre des parts de marché à Internet Explorer de MICROSOFT, réduisant, de facto, son influence dans le monde numérique. La Chine a bien créé une alternative à GOOGLE pour ses concitoyens,
- Passer un accord commercial avec les sociétés qui proposent un système d’exploitation sur PC, Mac, smartphone et tablette afin d’inclure, par défaut, le futur moteur de recherches européen.
En synthèse
Un chantier important mais dont l’objectif est triple. Réduire l’influence actuelle de Google. Rétablir une information (exclusivité Moneticien.com) non orientée. Traiter de manière équitable une information commerciale ou d’intérêt général. Une seule base d’un référencement avec des algorithmes non dépendants du choix d’une société à but lucratif.
Des pistes à explorer, Madame la Secrétaire d’État. Fin de l’article intitulé « Axelle Lemaire partie en croisade contre Google » .
La Rédaction
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